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Risques naturels et réchauffement climatique

Le laboratoire GERS-RRO (Risques Rocheux et Ouvrages géotechniques), est dédié à la recherche et à l’expertise sur les aléas naturels gravitaires et sur les ouvrages géotechniques de protection contre ces aléas. Ses travaux portant principalement sur les espaces montagneux, particulièrement affectés par les conséquences du réchauffement climatique, nous poursuivons notre focus sur ce laboratoire en nous intéressant à la question climatique et ses conséquences sur les risques rocheux. Cet article sera aussi l’occasion de revenir plus largement sur l’action de l’Université et du département GERS (Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la Terre), sur les risques naturels avec Éric Gaume, directeur du campus de Nantes et directeur adjoint du département GERS.

Les espaces montagneux, auxquels s’intéresse le laboratoire RRO, sont particulièrement touchés par le réchauffement climatique. Il s’agit de territoires qui sont naturellement exposés à de nombreux risques, comme les phénomènes gravitaires - chutes de blocs et glissements de terrains - qui constituent le cœur d’activité du laboratoire GERS-RRO, les séismes et les inondations torrentielles en particulier. Le réchauffement climatique, par la modification des périodes et des territoires touchés par les cycles de gel/dégel, par la fonte et la fragilisation des glaciers ou encore par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements pluviométriques exceptionnels, modifie les aléas naturels et en génère de nouveaux. Ainsi, ces effets peuvent fragiliser les massifs rocheux, augmenter l’intensité des inondations, des laves torrentielles et des glissements de terrain avec des conséquences importantes pour les territoires concernés et la sécurité des biens et des personnes.

Les impacts de la tempête Alex dans les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya dans les Alpes Maritimes en 2020 et la destruction du hameau de la Bérarde en en 2024, provoquée à la rupture d’une poche glaciaire du glacier de Bonne Pierre dans le massif des Ecrins en sont deux récentes illustrations. Ces deux événements sont des conséquences plus ou moins directes du réchauffement climatique, qui fragilise un environnement déjà sujet à de nombreux risques.

L’Université Gustave Eiffel s’est spécialisée dans l’étude des phénomènes naturels et sur leur évolution dans le cadre du changement climatique. Ces travaux sont notamment conduits au sein du département GERS (Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la Terre), dont fait partie le laboratoire GERS-RRO (Risques Rocheux et Ouvrages géotechniques). 

« Le département GERS travaille sur de nombreux risques naturels, que ce soit les risques rocheux avec le laboratoire GERS-RRO, mais aussi les risques sismiques, hydrauliques, la question des îlots de chaleur urbains ou encore les risques liés au retrait-gonflement des argiles. » selon Éric Gaume, directeur du campus de Nantes et directeur adjoint du département GERS, « Les différents laboratoires du département sont spécialités dans l’étude de ces risques mais aussi dans leur prévention, , que ce soit par le développement de techniques innovantes de surveillance des phénomènes et des infrastructures ou par la conception de matériaux plus résilientes pour les constructions ou d’ouvrage de protection. ».

Le département GERS n’est pas le seul à s’intéresser à ces questions au sein de l’université. On peut par exemple citer les travaux du département MAST (Matériaux et structures) sur le suivi et la détection des phénomènes d’affouillement fragilisant les piles de ponts en rivières ou les digues fluviales et maritimes.

« L’Université Gustave Eiffel intervient à de nombreux niveaux sur l’étude des aléas naturels et des risques associés, en commençant par la connaissance et la documentation des phénomènes naturels et liés au réchauffement climatique, notamment en les cartographiant. Ces recherches permettent de prévoir et d’anticiper les risques à venir. La connaissance des aléas et des risques permet de concevoir des ouvrages de protection, pour les zones exposées, et de proposer des techniques et des matériaux plus robustes pour les nouvelles constructions. Enfin une dernière partie de notre action, concerne la conception d’outils de surveillance des structures et des risques, de monitoring et de prévision. »

Pour plus d’information sur le laboratoire GERS-RRO, consultez notre focus laboratoire et son site dédié.

Pour plus d’informations sur le département GERS, consultez son site dédié.

Publié le 27 novembre 2025.