Focus sur le Laboratoire Risque Rocheux et Ouvrages géotechniques (RRO)

Interview de Patrick Joffrin, directeur du laboratoire
1- Présentez-vous en quelques mots.
Ingénieur généraliste de formation, j’ai rejoint la recherche publique après une carrière diversifiée d’une dizaine d’années dans l’industrie, notamment au poste de directeur de la R&D. Mes recherches, plutôt appliquées, sont principalement axées sur la protection des personnes ou des biens sous l’effet de chocs ou d’impacts. Après avoir dirigé le laboratoire de crash test (UNEX) de l’ex-INRETS, j’assure aujourd’hui avec Anne-Sophie Colas (Directrice adjointe) la direction du laboratoire RRO situé au sein du campus de Bron de l’Université Gustave Eiffel.
2- Pouvez-vous nous parler des recherches menées au sein du Laboratoire Risque Rocheux et Ouvrages géotechniques ?
Le Laboratoire RRO mène des travaux de recherche et d’expertise sur la protection contre les risques naturels gravitaires, le dimensionnement et le comportement des ouvrages géotechniques au rocher et l'auscultation et le diagnostic des sites, en particulier dans les zones de montagne et dans un contexte de dérèglement climatique.
La plupart des recherches sont basées sur de l’expérimentation le plus souvent à l’échelle réelle. Elles s’appuient sur des équipements de haute technicité comme la fibre optique et des moyens expérimentaux lourds, dont une station de chute de blocs en vraie grandeur et une catapulte horizontale. Des équipements mobiles et une équipe technique polyvalente et particulièrement flexible permettent d’étendre l’activité expérimentale aux sites naturels, en particulier en montagne.
3- Qu’est-ce qui a amené à la création de ce laboratoire ?
En 2009 le LCPC a construit près de Chambéry une station d’essai de chute de blocs ayant pour vocation d’homologuer les écrans de filets pare-blocs et de servir la recherche expérimentale dans le domaine de la protection contre les risques naturels gravitaire. Mais étant donné qu’une majorité des phénomènes étudiés se déroulent en région Rhône Alpes, il a paru opportun lors de la création de l’IFSTTAR (fusion LCPC+INRETS) en 2012 de transférer cette activité de recherche de Paris vers Lyon. C’est ainsi qu’est né le laboratoire Risque Rocheux et Ouvrages géotechniques (RRO).
4- Comment les enjeux de votre laboratoire s’inscrivent-ils dans les thématiques portées par l’Université Gustave Eiffel ?
L’activité scientifique du laboratoire RRO s’inscrit dans le domaine de la mécanique des sols et des roches appliquées aux sites naturels et aux ouvrages du génie civil, en particulier dans les zones de montagne et dans un contexte de changement climatique.
Les travaux de recherche du laboratoire sont menés en interaction avec des donneurs d’ordres, dans le cadre de l’appui aux politiques publiques, mais aussi des bureaux d’études ou des entreprises de travaux. Ces activités se traduisent par la production de nouvelles connaissances, le développement d'outils de conception, de calcul ou de mesure, l'exécution d'études et expertises sur des ouvrages ou projets réels, la transmission des connaissances par la formation, la publication et la normalisation.
L’activité scientifique du laboratoire est structurée en trois axes thématiques corrélés.
- Axe 1 : Protection contre les risques naturels gravitaires
- Axe 2 : Comportement des ouvrages géotechniques
- Axe 3 : Auscultation et diagnostic des sites et des ouvrages
Pour aller plus loin :