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Future Days Méditerranée : retour sur le quatrième acte des Future Days 2024

Le quatrième acte des Future Days 2024 a eu lieu le 8 octobre sur le campus Méditerranée. Rassemblés autour du thème : « Des aqueducs romains à Adam de Craponne et Manon des sources, l'eau un enjeu séculaire toujours d'actualité en Méditerranée », chercheurs de l’université et intervenants extérieurs ont pu échanger au cours de la journée. Retour sur cet évènement avec Jean-Paul Mizzi, directeur du campus Méditerranée.

Pour l’édition 2024, les Future Days se sont fixés un thème général : « L’eau : une ressource essentielle à maîtriser ». Chacun des campus proposent une déclinaison différente de ce thème général. Pour le 4ème acte à Salon-de-Provence le 8 octobre, c’est le thème : « Des aqueducs romains à Adam de Craponne et Manon des sources, l'eau un enjeu séculaire toujours d'actualité en Méditerranée » qui a été choisi.

« L’eau en Provence c’est tout une histoire, la ville d’Aix-en-Provence était une ville thermale dès l’époque romaine, sa croissance a très vite posé des problèmes d’approvisionnement en eau, d’où la construction d’aqueducs. Il y a toujours trop ou pas assez d’eau, qui tombe et s’écoule jamais où on l’attend. La question de la gestion de l’eau est structurante dans l’histoire et dans la mémoire de la région, on peut également citer les enjeux de salubrité. 

C’est donc un enjeu séculaire pour le développement du territoire, et qui a amené à développer l’ingénierie sur cette question. C’est aussi une question d’actualité au vu du changement climatique et de la dégradation des écosystèmes particulièrement important dans le contexte méditerranéen. Ces perspectives en font un objet de recherche primordial particulièrement dans l’accompagnement des politiques publiques à venir. »

Pour répondre à ces questions, la matinée a été organisée autour de deux séquences, d’abord quatre présentations puis deux tables rondes. La première conférence, donnée par Marylène Soma Bonfillon, adjointe au maire de Salon-de-Provence, conseillère métropolitaine, Présidente du syndicat Menelik, ayant effectué une thèse d’histoire sur les canaux d’Adam de Craponne, était consacrée aux enjeux et aménagements hydraulique en Provence. Damien Rogat, directeur de Vicat Sysnergie, a ensuite proposé un exposé sur la pérennisation des ouvrages hydrauliques en s’appuyant sur le cas de l’aqueduc de Roquefavour. Les deux dernières présentations ont pu montrer la recherche faite à l’Université Gustave Eiffel sur le sujet. D’abord avec les travaux d’Isabelle Ragot-Court et Rachel Vindry sur les rapports aux risques des personnes et comment les rendre acteurs de la réduction de leur vulnérabilité, puis Marielle Guéguen Minerbe sur les infrastructures durables pour l’assainissement.

La matinée s’est poursuivie avec deux tables rondes. La première, intitulée : « Les villes bleues de leurs origines à leur aménagement aujourd’hui à l’aune du changement climatique : environnement, agriculture, transport, énergie, … », était modérée par Frédérique Larrarte, chercheuse à l’Université Gustave Eiffel. Elle regroupait comme intervenants Rachel Vindry, sociologue, Eric Alonzo, professeur à l’EAV&T, Céline Vairon, Directrice de Menelik et ingénieure en sciences et technologies de l’eau, Charlotte Alcazar, Directrice Syndicat Mixte de gestion de la nappe phréatique de la Crau et Marie Baduel Directrice par interim de l’AVITEM. Cette table ronde a été l’occasion de présenter le film : « Laissons respirer l'Arc à Roquefavour ! le projet de restauration morphologique de l'Arc à Roquefavour, Aix-en-Provence. ». 

La seconde table ronde qui a clôturé la matinée était intitulée : « Les grands ouvrages, une composante essentielle pour accéder à l’eau, lutter ou s’adapter contre ses effets. ». Elle s’est ouverte sur une présentation des travaux de réfection de l’étanchéité du canal de Curbans. Elle était animée par Damien Rogat, directeur de Vicat Sysnergie et était constituée de Mathieu Galiana, chercheur à l’Université Gustave Eiffel, Marc-Stéphane Ginoux, ingénieur au Cerema Dter Med, Christophe Chevalier, chercheur à l’Université Gustave Eiffel, Germain Court, architecte industriel – CEA et Bruno Depierre, Délégué Territorial de la Direction du Développement de la SCP.

« Pour les présentations, nous avons fait le choix de proposer un aperçu de ce qui se fait comme recherche à l’université mais aussi chez nos partenaires en balayant à la fois des approches historiques, d’infrastructures et de gestion des risques. Les tables rondes nous ont permis de discuter plus en profondeur deux de ces sujets, d’abord la question de l’influence de l’eau sur le territoire et de ses aménagements, la question des villes bleues, puis, avec la seconde table ronde, nous avons pu nous intéresser en détail à la question des ouvrages et de leurs entretiens. »

Les discussions initiées durant la matinée se sont ensuite poursuivies autour d’un déjeuner convivial. Durant l’après-midi les participants ont pu prendre part à différents ateliers dans le prolongement de la matinée : un atelier fresque de l’eau, un atelier sur l’assainissement, intitulée « l’assainissement,      le miroir de la ville. », un atelier sur un outil numérique de prévention face au risque inondation à l’usage des citoyens, ainsi qu’un atelier intitulé : « Aménagement et impacts sur la rivière ».

« Les Future Days permettent de faire état auprès de nos partenaires, privés comme publics de notre expertise sur les différents sujets. Au-delà de l’expertise présente sur notre campus, ils permettent de montrer l’atout majeur qu’est notre implantation multisite. Les différents campus sont des vitrines et des portes d’entrées vers l’intégralités de nos expertises. Cela nous permet de montrer en quoi l’université au niveau national sert tous les territoires. Cette journée nous a permis de faire état de ces expertises, de resserrer les liens avec nos partenaires locaux et de montrer que l’université développe une science à horizons multiples, croisant de nombreuses disciplines et s’intéressant aux besoins et réalités des citoyens, de la société et des politiques publiques. On peut dire en cela que les Future Days sont un outil intéressant d’intermédiation. »