Présentation du rapport « Accès en master et origine ethnique : l’inégalité des chances » par l'ONDES
L’étude repose sur les résultats d’un test par simples demandes d’information envoyées par triplets entre février et mars 2024 auprès d’un échantillon représentatif composé de 1908 responsables de formation, soit 5724 demandes. Les candidates fictives sont des étudiantes qui ne se distinguent que par la consonance de leur nom et prénom.
Cette analyse montre que relativement à la candidate qui porte un nom et un prénom suggérant une origine française, toutes les candidates d’origine étrangère apparaissent pénalisées et reçoivent un nombre significativement plus faible de réponses positives.
Les candidates les plus pénalisées sont celles dont le patronyme signale une origine d’Afrique du Nord ou d’Afrique de l’Ouest, avec une baisse de 8,5 % des réponses positives, qui dépasse même 15 % dans le seul domaine des Sciences, Technologie et Santé.
Les candidates dont le patronyme suggère une affiliation juive ou une origine asiatique présentent des écarts deux fois moins importants, mais qui s’avèrent statistiquement significatif dans les estimations.
La présentation des résultats de l’étude a été suivie d’une table ronde, en présence de :
- Camille Besnard, conseillère lutte contre les discriminations à la DILCRAH,
- Tanguy Bizen, responsable des études à l’AFMD,
- Nicolas Bourbon, membre du bureau de la CPED et Vice-Président Égalité Inclusion et Non-Discrimination à l’Université Paris Nanterre,
- Thomas Ducados, Chargé de mission vie étudiante et vie de campus à France Universités.
Découvrez le rapport d’étude complet
Publié le 20 mars