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Transitions : des nouveaux enjeux pour les villes et les territoires

Qu'elles soient écologiques, économiques, sociales ou encore énergétiques, la thématique des transitions est profondément ancrée dans l'ADN de notre établissement. Le 29 novembre prochain, des intervenants issus de la communauté académique et du monde socio-économique s'empareront du sujet à l'occasion de la 6ème édition des FUTURE Days et ouvriront le débat sur les grands enjeux des villes et des territoires.

Corinne Blanquart, première Vice-Présidente de l'Université Gustave Eiffel, répond à nos questions.

La 6ème édition des Future Days s'ouvrira le 29 novembre prochain. Cette année, le format de ces rencontres a évolué. Pouvez-vous nous le présenter ?

Nous avons souhaité que les Future Days soit l’évènement de l’Université dans son ensemble, et donc proposé que les sessions soient déclinées sur les territoires de nos différents campus. Le 29 novembre sera la journée de lancement des Future Days sur le campus de Marne-la-Vallée de l’Université Gustave Eiffel, mais des journées similaires seront organisées entre février et juin sur l’ensemble des autres campus. Ces différents moments seront articulés autour d’un même fil rouge, à savoir les dynamiques de transitions sur les différents territoires. Là encore, le choix a été fait de privilégier le dialogue entre la recherche et le monde socio-économique, comme nous l’avions initié l’année dernière.

 

Le thème choisi est celui des transitions : pourquoi avoir choisi ce thème et de quelles transitions parlons-nous ?

Les territoires sont confrontés à de nombreux enjeux qui invitent à penser des évolutions de nos manières de faire. On parle beaucoup de transition écologique ou encore, et tout particulièrement en ce moment, de transition énergétique. Mais nous souhaitons dans le cadre des Future Days parler des transitions dans leur diversité, qu’elles soient écologiques et énergétiques certes, mais aussi sociales, économiques, ou numériques. Ces transitions peuvent par ailleurs concerner différents objets : nos manières de nous déplacer, nos manières de produire, nos manières d’aménager la ville ou encore nos pratiques démocratiques. Les territoires en effet, ont des problématiques particulières en fonction des contextes, socio-économiques, culturels, historiques ou encore selon les modalités de gouvernance en place. Il est important donc de pouvoir comprendre ces spécificités pour proposer des réponses adaptées. L’enjeu est aussi d’insister sur le fait qu’il n’y a pas de bonne solution dans l’absolu mais bien des solutions à configurer au plus près des réalités du terrain. 

 

Quelle est l'expertise de l'Université Gustave Eiffel sur ces thèmes ?

Sur cette thématique des transitions, notre établissement a un vrai rôle à jouer et il est important de montrer comment nos travaux peuvent éclairer un certain nombre de décisions mais aussi de donner à voir les spécificités des questionnements relatifs aux transitions en fonction des territoires. 

Les stratégies des territoires abordent déjà de nombreuses thématiques de la transition écologique mais de manière cloisonnée. Elles portent quasi systématiquement sur le volet énergie climat. D’autres thématiques sont également investies : modes de production et de consommation responsables, gestion de l’eau et de l’assainissement, gestion des déchets, dans une moindre mesure la protection de la biodiversité et des écosystèmes terrestres et maritimes et le volet bien-être et santé. Mais il est essentiel d’accompagner les collectivités dans l’élaboration et le déploiement de stratégies de transition véritablement globales, mobilisant les différents leviers sectoriels (le transport, la gestion de l’eau, des déchets …) et considérant l’ensemble des dimensions (économique, environnementale, sociale). C’est sur ces approches systémiques que l’université affirme véritablement sa spécificité, de par la diversité des thématiques de ses travaux (mobilité, génie civil, gestion des réseaux, gouvernance…), de ses disciplines ou encore de ses cultures (ingénieurs, architectes, universitaires…).

 

Qu'attendez-vous de ces rencontres ?

Ces rencontres doivent permettre à la fois de montrer comment nos travaux peuvent permettre de soutenir le développement de ces approches globales, en mobilisant en réseau les compétences internes sur ces différents campus. Elles doivent bien sûr permettre d’échanger autour des réponses à ces enjeux, en abordant à la fois, et toujours dans une vision globale, leurs dimensions technologiques mais aussi non technologiques, les modalités de leur émergence, de leur diffusion, les questions de modèle économique de ces solutions, de compétences parfois dès lors qu’on touche à de nouveaux métiers, ou encore de gouvernance. Il s’agit bien de montrer que les solutions doivent être adaptées aux contextes spécifiques des territoires, et notre présence sur des territoires très divers est à cet égard un atout.  

Ceprojet vise donc pleinement à conforter la mission sociétale de l’Université, inscrite dans les statuts de l’Université et qui fonde également son identité. La troisième grande mission de l’Université, à côté de la recherche et de la formation, consiste en effet à ancrer l’Université dans la société. L’Université porte à cet égard une responsabilité : celle d’aller au-devant des territoires, d’être inventive pour nouer, ou renouer, un dialogue science-et-société. Par ce nouveau format des Future Days, nous sommes dans cette dynamique.