Retour sur le Colloque "Distorsions de la perception. Arts – Technologie – Épistémologie"
L’ouverture du colloque a été marquée par un discours de Gilles Roussel, Président de l’université, qui a exprimé son soutien enthousiaste aux discussions proposées et souligné l’importance de l'initiative des colloques du CCAMAN.
Le programme du colloque a été riche et varié, mêlant conférences académiques et événements artistiques. Quatre conférences plénières, d'une heure chacune, ont été données sur des sujets aussi variés que les neurosciences, le cinéma et les études visuelles, les opérations cinématographiques, ainsi qu'un retour d'expérience pratique. À cela s'ajoutaient 13 communications interdisciplinaires de 30 minutes, qui ont permis de croiser les approches des chercheurs venus d’horizons divers.
Une dimension particulièrement novatrice du colloque résidait dans son programme artistique, avec un ciné-concert inédit en partenariat avec le CNC (Centre National du Cinéma), le soutien de la Cinémathèque française et des GP Archives. Ce ciné-concert, qui s'est déroulé en fin de première journée, a offert une plongée fascinante dans l’histoire du cinéma muet français des années 1910, à travers la projection de quatre films de séries nominales mettant en scène des femmes de l’époque. En complément de la projection, quatre compositions musicales ont été créées spécialement pour l’occasion, réhabilitant ainsi un pan méconnu de l’histoire du cinéma tout en soulignant l'importance de la recherche dans le domaine artistique.
En parallèle, un documentaire, réalisé par l’équipe audiovisuelle du CIPEN, a été projeté pour retracer la genèse de ce ciné-concert, apportant un éclairage précieux sur le processus créatif derrière ce projet exceptionnel.
Ce colloque a ainsi constitué une véritable invitation à réfléchir sur les transformations profondes des structures perceptuelles humaines, stimulées par les pratiques artistiques contemporaines, les technologies numériques et les récentes avancées en épistémologie. Il a aussi ouvert de nouvelles perspectives sur la distorsion de la perception et ses impacts sociétaux, tout en favorisant le dialogue entre chercheurs et artistes, et en ouvrant la voie à des collaborations innovantes. Enfin, ces deux journées de réflexion ont offert des moments de discussion riches et dynamiques, permettant de mieux comprendre les dynamiques perceptibles qui façonnent nos expériences artistiques contemporaines. Au-delà de son ambition scientifique, ce colloque a su combiner art et recherche de manière stimulante, renforçant ainsi l’interconnexion entre ces deux domaines essentiels.
Publié le 2 avril