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Rapport d'étude de l'ONDES : Sélection à l'entrée en master : Les effets du genre et de l'origine

Ce jeudi 9 mars à 10h, un an après la première publication, ont été présentés les résultats du deuxième volet de l’étude MASTER relative aux discriminations dans l’accès aux masters. Cette présentation s'est tenue en présence de France Universités, du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, de la Conférence Permanente des chargé·es de mission Égalité et Diversité (CPED), du Défenseur des Droits, de SOS Racisme et du Parlement Étudiant de l’Université Gustave Eiffel.

Cette étude, portée par l’Observatoire National des Discriminations et de l’Égalité dans le Supérieur (ONDES), analyse les effets de deux critères de discrimination : le genre et l’origine. Celle-ci a été réalisée par une équipe de chercheurs et chercheuses de la fédération TEPP du CNRS et de son groupe de recherche GEODE.

L'Observatoire National des Discriminations et de l'Égalité dans le Supérieur (ONDES) a présenté les résultats du deuxième volet de l’étude nationale relative aux discriminations d’accès aux formations de niveau master. Pour cette deuxième édition, l’étude analyse l'effet de deux critères de discrimination : le genre et l'origine.

 

Contexte

Au sein de l'enseignement supérieur, les étudiantes sont surreprésentées dans les domaines disciplinaires qui sont par ailleurs les moins rémunérateurs sur le marché du travail, tels que Lettres-Langues-Arts et Sciences humaines et sociales, tandis qu'elles sont sous-représentées en Sciences-Technologie-Santé où les perspectives d'emploi et de rémunérations sont plus favorables.

Cette ségrégation genrée de l'enseignement supérieur se décline à un niveau fin selon les diplômes, les disciplines et les spécialités.

Plusieurs explications ont été proposées pour rendre compte de l'inégale répartition entre les filles et les garçons selon les fillères de formation. La plupart font appel aux préférences et aux décisions individuelles des étudiants.

 

Objectifs de l’étude


Dans cette étude, l’hypothèse qui est explorée est celle d’un biais de genre des responsables de formation, parties prenantes dans les décisions d’orientation des étudiants.

Cette hypothèse n’a encore jamais été testée, alors que sur le marché du travail de nombreuses études ont révélé qu’il existe des discriminations àvl’encontre des femmes par certains recruteurs, en France comme dans de nombreux autres pays.

L’étude porte aussi sur d’éventuels biais selon l’origine des candidats. Ellevprolonge la première étude publiée il y a un an par l’ONDES, avec un protocole de test qui rend comparable les résultats des deux études à un an d’intervalle.

L’objectif de cette nouvelle étude est donc de vérifier la présence d’éventuels biais de genre et/ou d’origine dans la sélection à l’entrée des formations universitaires de niveau master. En février 2022, 2100 masters de toutes les universités françaises ont été testés. Il s’agit d’un test par simple demande d’information.

Quatre candidats fictifs ont sollicité les responsables de formation en les interrogeant sur la marche à suivre pour présenter leur candidature au sein de leur master. Ces candidats se distinguent à la fois selon leur genre et selon leur origine, suggérée par la consonance des prénoms et des noms des candidats.

 

Lire la synthèse de l'étude

 

Télécharger le communiqué de presse