Le mois de l'Égalité revient à l'université

L’Université Gustave Eiffel a voté un plan pour l’égalité 2021-2023, traduisant son engagement fort sur ces thématiques. Comment cet engagement se traduit-il au sein de l’établissement ?
L’égalité est un enjeu essentiel pour le développement durable des villes et une valeur primordiale pour notre établissement. On associe souvent la thématique des « villes de demain » à de grands enjeux environnementaux mais on en oublie parfois la dimension sociale. Les progrès vers l’égalité femmes-hommes et la lutte contre toute forme de violence sont déterminants pour transformer les villes.
En 2022 et en partenariat avec France Universités, grâce à un financement ministériel, notre établissement fait naître l’ONDES (Observatoire National des Discriminations et de l’Égalité dans le Supérieur). Cette création vient concrétiser notre engagement dans la lutte contre toute forme de violence et de discrimination. Cela nous permet notamment de développer de la recherche en faveur d’une action publique pour les personnels et la population étudiante, dans un cadre de coopération avec les autres universités françaises. Nous animons également un groupe de travail avec France Université pour développer, avec les autres universités françaises, le Défenseur des Droits et la Conférence Permanente des chargé-e-s de mission Égalité et Diversité (CPED), les actions qui peuvent être jugées par la communauté ou par les scientifiques comme les plus utiles.
Par ailleurs, la lutte pour l’égalité femme-homme mobilise la plupart de nos forces. Le Rapport Annuel sur l’État des lieux du sexisme en France a montré que les violences restaient un frein essentiel à la mixité des formations et des métiers et au développement des carrières féminines. Pendant l’année 2022, le dispositif interne de signalement de toutes les formes de violences et discriminations a été saisi deux fois plus que l’année précédente. Cela montre qu’il est davantage connu grâce aux efforts de sensibilisation déployés dans l’établissement. Un ambitieux plan de formation à la lutte contre les violences et les stéréotypes a aussi été mis en œuvre.
Cette année, nous travaillons également avec les partenaires internationaux des projets In-Cities et PIONEER.
Le mois de mars est un mois d’action national et international sur le plan de l’égalité. Quelles sont les actions mises en place par l’Université pendant ce mois ?
De nombreuses actions auront lieu mais trois temps forts se dégagent de notre agenda :
- Le 9 mars, la présentation de l’étude « Sélection à l’entrée en master : les effets du genre et de l’origine » produite par l’ONDES.
- Le 30 mars, la table ronde « Cyberharcèlement, discriminations, violences sexistes et sexuelles : quels recours ? » qui réunira la Directrice Régionale du Défenseur des Droits, l’Association féministes contre le cyberharcèlement et Centre de l’Information Des Formations et des Familles du Sud-Est Francilien.
- Le 4 avril, une rencontre avec Mathilde Larrère, maîtresse de conférence en histoire contemporaine et autrice des œuvres Rage against the machisme et Guns and Roses : les objets des luttes féministes. Elle présentera une conférence sur l’histoire des femmes et du féminisme dans le cadre d’une journée réunissant les sentinelles égalité de notre université.
Ces événements concernent l’ensemble de notre communauté et les diverses missions de notre Université. Ils sont l’occasion de faire dialoguer les membres de notre établissement entre eux mais aussi avec des partenaires extérieurs. Ils permettent de diffuser les résultats de recherche au service du public et de faire bénéficier la communauté universitaire des savoirs et des bonnes pratiques élaborées en dehors d’elle. Ainsi, le 30 mars nous permettra d’entendre des expertes de la lutte contre le cyberharcèlement et d’autres formes de violence. Ces événements, mettent en lumière l’investissement des personnels de l’Université autour de la mission Égalité.
Par ailleurs, la mission égalité est partenaire d’événements très importants organisés en mars par d’autres services : l’Éco-Festival de la mission DD&RS (Développement Durable et Responsabilité Sociétale) qui s’ouvrira le 23 mars et le débat théâtral de la Mission Culture, le 13 mars à 18h.
Qu’attendez-vous de ce mois de l’égalité ?
Ces événements doivent d’abord être l’occasion d’apporter une meilleure connaissance du sujet à toute notre communauté et de rappeler l’existence des différents dispositifs à disposition pour lutter plus efficacement. Dans un deuxième temps, il s’agit de renforcer nos partenariats locaux et nationaux et ce, dans l’objectif d’accélérer la mise en œuvre du plan égalité.
Nous espérons que ces événements contribueront également à faire reconnaître l’existence des violences, des discriminations, des inégalités et donneront envie à notre communauté de se former pour construire une institution plus juste et qui remplisse encore mieux ses missions.