Clôture des Labex : retour sur les laboratoires d’excellence de l’Université Gustave Eiffel

Les Labex, Laboratoires d’excellence, sont des laboratoires financés par l’ANR dans les programmes d’investissements d’avenir (PIA). Les appels à projet de 2011 et 2012 ont aboutis à la création des Labex, dont quatre d’entre eux, Bézout, Futurs Urbains, MMCD et SITES, auxquels participent l’Université Gustave Eiffel. A l’occasion de la clôture des quatre Labex de l’Université Gustave Eiffel, et des évènements organisés pour celles-ci, retour sur ces laboratoires d’excellences.

Labex Bézout

Le Labex Bézout, créé en 2011, rassemble près de 200 chercheurs et enseignants-chercheurs permanents de trois laboratoires de mathématiques et d’informatique de l’Est parisien : le CERMICS (Ecole Nationale des Ponts et Chaussées), le LAMA, (UMR CNRS d’UGE et de l’UPEC) et le LIGM, (UMR CNRS d’UGE et de l’ENPC). Le projet du Labex Bézout était de favoriser les recherches interdisciplinaires entre mathématiques et informatique et d’augmenter la visibilité internationale du site en faisant émerger de nouveaux axes de recherche autour de cinq grands thèmes : « Images et géométrie », « Phénomènes en grande dimension », « Mathématiques discrètes et algorithmes », « Modèles stochastiques et déterministes » et « Villes intelligentes », à l’interface entre discret et continu.

Le Labex a permis chaque année le financement de sept bourses de M2 pour étudiants internationaux brillants dont la moitié en moyenne poursuivait en thèse et de deux demi-bourses de thèses. Tous les ans, le labex a invité six chercheurs étrangers pour des périodes de un à trois mois à l’interface entre mathématiques et informatique et participé au financement d’événements scientifiques : colloques, séminaires, groupes de travail, école de printemps, journée Labex-Industrie. Grâce à ces actions, des collaborations durables entre chercheurs de différents laboratoires ont été initiées.

Par sa masse critique, le Labex Bézout a apporté une notoriété et une visibilité de Paris-Est dans ces disciplines dans le paysage francilien, en France et à l’international, ce qui a permis de peser et participer à des appels d’offres européens « Cofund » qui ont apporté des financements postdoctoraux et doctoraux.

Le travail engagé par le labex Bézout se poursuit. Les aspects « Formation » (bourses de M2 internationales) sont déjà repris par le Graduate Program SFRI Bézout. Pour les aspects « Recherche », la Fédération de Recherche CNRS Bézout regroupe les trois laboratoires, CERMICS, LAMA et LIGM, et souhaite obtenir un financement de ses tutelles (ENPC, UGE, UPEC et CNRS) afin de continuer et amplifier ses actions et sa visibilité.

Labex Futurs Urbains

Le Labex Futurs Urbains, créé suite au premier appel d’offre du PIA Laboratoire d’excellence, regroupe des chercheurs issus de 7 établissements, l’École Nationale des Ponts et Chaussées, l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, le CNRS, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais, l’École d’Architecture de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée et l’Université Gustave Eiffel, et 14 équipes de recherche dans les domaines de l’aménagement et l’urbanisme, l’architecture, les sciences de l’environnement, l’économie, la géographie, l’histoire, la modélisation, la sociologie et les transports.

Le projet scientifique du Labex Futurs Urbains est centré sur trois axes : Les dimensions matérielles et infrastructurelles du changement urbain, Activités urbaines et environnement et Sociétés urbaines : vulnérabilités, résilience et gouvernance.

Les 12, 13 et 14 novembre derniers, le LabEx Futurs urbains organisait son dernier colloque international sous le titre symbolique Retours vers les futurs. La recherche urbaine en question. Il s’agissait de faire un bilan prospectif de quinze années d’un programme de recherche, dédié à la compréhension des enjeux de l’avenir des villes. Dans l’esprit collectif du LabEx, les cinq sessions du colloque ont été préparées et animées par des représentants des quatorze groupes thématiques, qui de 2010 à 2024 ont questionné les multiples facettes des problèmes urbains passés, présents et futurs. De la conférence inaugurale sur les Fintech studies aux conclusions de la première et de la seconde journée, la comparaison internationale des modes de production de la recherche urbaine a été à l’honneur, exemplaire d’un souci constant au sein du LabEx.

Le bilan a permis d’illustrer quelques-unes des réussites du LabEx, qu’il s’agisse des publications, des sites internet dédiés, des podcasts, capsules video, documentaires ou expositions hybrides (photos-video). Le colloque a rappelé l’intérêt de construire en même temps l’épistémologie, la méthodologie et les modes de restitution de la recherche urbaine. Il a aussi souligné les différentes modalités et potentialité d’appui aux politiques publiques des travaux réalisés sur la durée, dans le respect de la déontologie universitaire.

Les dernières publications des groupes transversaux adviendront dans le courant de l’année 2025 et son ombre portée persistera via la participation de plusieurs chercheuses et chercheurs du LabEx au sein du Graduate Program Futurs urbains. Les enregistrements des sessions du colloque seront prochainement disponibles.

Labex MMCD

Le Labex MMCD (Modélisation et Expérimentation Multi-Echelle des Matériaux pour la Construction Durable), créé en 2012, vise à développer une recherche fondamentale avancée pour la compréhension détaillée des phénomènes physiques qui régissent les propriétés des matériaux de construction et des géomatériaux. Il regroupe trois laboratoires, le laboratoire Navier (École Nationale des Ponts et Chaussées, Université Gustave Eiffel et CNRS), le laboratoire Modélisation et Simulation Multi-Echelle (Université Gustave Eiffel, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, CNRS) et le l’Institut de Chimie et des Matériaux Paris-Est (ICMPE, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, CNRS), ainsi que deux équipes de recherche issues du Centre d’Enseignement et de Recherche en Mathématiques et Calcul Scientifique (CERMICS, École Nationale des Ponts et Chaussées) et du laboratoire Électronique, Systèmes de Communication et Microsystèmes (ESYCOM, Université Gustave Eiffel, ESIEE).

Labex SITES

Le Labex SITES (Sciences, Innovation et Techniques en Société) est dédié aux recherches dans le domaine des Etudes des Sciences, des Techniques et de l’Innovation en Société. Il regroupe des chercheurs de l’ESIEE, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, le CNAM, l’EHESS, le CNRS, l’INRA, l’IRD, l’Université Sorbonne Paris Nord et l’Université Gustave Eiffel au sein du consortium d’Unités de Recherche IFRIS (Institut Francilien Recherche Innovation Société). Il regroupe plus de 150 chercheurs appartenant à 7 groupes de recherche.

Du 6 au 8 novembre 2024, le labex SITES a organisé son colloque de clôture. Ce colloque final de l'IFRIS et du LabEx SITES a été l'occasion d'observer l'évolution des différents domaines de recherche qui s'y croisent depuis sa création. Parce que l'IFRIS a incarné pendant 15 ans un pôle majeur de recherches sur les sciences et l’innovation en société, il s’agit d’ouvrir la question du devenir de ce domaine de recherches. Les études sociales et historiques des sciences et des techniques y occupent depuis le départ une place centrale et ont fortement influencé les activités de l’IFRIS même si de nombreux travaux de recherche ne se plaçant pas nécessairement sous l’égide des sciences and technology studies (STS) ont également été présents.

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