Adaptation au changement climatique : retour sur l’atelier de la Fondation Université Gustave Eiffel

Faire connaître et valoriser les travaux de recherche consacrés à l’adaptation au changement climatique. Voilà l’objectif des ateliers de la Fondation Université Gustave dont la troisième édition s’est tenue le jeudi 4 juillet à l’auditorium de la Fondation François Sommer. Chercheur.es, enseignant.es-chercheur.es, étudiant.es, représentant.es d’entreprises, de collectivités ou d’associations… Une cinquantaine de personnes a participé à cette journée rythmée par des présentations de recherches menées par l’université dans trois grands domaines : la surchauffe urbaine, les inondations d’origine pluviale et la résilience des réseaux urbains. L’après-midi, le rendez-vous a encouragé les échanges entre les participant.es dans l’optique d’initier des partenariats avec les entreprises et collectivités locales intéressées par ce sujet.

Une urgence à traiter localement

En tant que Keynote speaker du rendez-vous, Diane Simiu, directrice du climat, de l'efficacité énergétique et de l'air au sein de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), a d’abord présenté les travaux préparatoires du 3^e Plan National d'adaptation au changement climatique. « Elle a notamment indiqué que le choc climatique à venir sera encore plus marqué en France métropolitaine qu’au niveau mondial, avec une France à +4°C en 2100, et confirmé l’urgence de travailler sur le sujet de l’adaptation au changement climatique » indique Michèle Pappalardo. Diminution de la ressource eau, montée des eaux à Miquelon (premiers réfugiés climatiques de France), réchauffement des montagnes deux fois plus rapides que les autres écosystèmes, culture de la vigne plus difficile dans le Sud… Diane Simiu a également souligné que les conséquences du changement climatique sont différentes selon les territoires et qu’il n’existe pas de solutions uniques. « Cela nécessite donc de travailler au niveau local et d’avoir une prise de conscience générale, notamment de la part des élus territoriaux. »
 

Faire face à la surchauffe urbaine et aux inondations pluviales

Martin Hendel, Katia Chancibault, Youssef Diab et Julien Waeytens ont ensuite présenté leurs travaux et les actualités de la recherche autour du rafraîchissement urbain : impacts des îlots de chaleur urbain (ICU) sur la santé, caractérisation du stress thermique, intérêts et évaluations des solutions de rafraîchissement telles que la réflexion solaire, la végétalisation ou la perméabilité… L’occasion notamment de découvrir le Projet National ISSU (Innovations et Solutions pour lutter contre la Surchauffe Urbaine) dont l’objectif est de proposer des solutions de rafraîchissement aux acteurs de l’aménagement urbain ainsi que le projet H3Sensing visant à étudier la santé, le bien-être et le stress thermique des piétons dans la Métropole du Grand Paris afin d’élaborer des pistes d’action et des recommandations pour les politiques publiques.

Directeur adjoint du Laboratoire Eau et Environnement, Olivier Payrastre a poursuivi par un état des lieux des travaux de recherche consacrés aux inondations. Chargée de recherche au LEE, Katia Chancibault a quant à elle abordé les solutions fondées sur la nature et le développement d’un modèle hydro-climatique à grande échelle dans le cadre du programme OPUR. Les deux scientifiques collaborent par ailleurs dans le cadre du projet ANR MUFFINS afin de développer des modèles de prévisions des crues capables de mieux anticiper les évènements d'inondation à différentes échelles spatio-temporelles. Le projet a également pour but d’encourager les collectivités à revisiter leur PLUi au regard des risques ainsi calculés.